ÉGAUX : Le web-magazine

ÉGAUX : Le web-magazine pour l’égalité entre les filles et les garçons

Avec les enfants du conseil municipal de Rouen, nous avons eu envie de faire un web-magazine sur les inégalités fille-garçon afin de partager avec vous des idées et des solutions pour faire évoluer la situation.

L’idée était de produire une série de vidéos sur le sujet et de les diffuser sur YouTube. Malheureusement nous avons dû stopper le projet à cause du confinement et nous ne pourrons pas faire les tournages de l’épisode 2 et 3 de notre web-magazine. Heureusement, nous avons eu le temps de beaucoup échanger, de débattre sur le sujet et d’apprendre à faire des vidéos. On a aussi vécu de supers moments, donc on va essayer dans cette page de partager avec vous cette aventure.

UNE GRANDE AVENTURE

De novembre 2019 à mars 2020, le groupe ÉGALITÉ fille-garçon s’est réuni chaque semaine pour débattre de ses expériences d’inégalité.

Même si les inégalités ressenties ne sont pas les mêmes pour toutes et tous, les enfants sont d’accord pour dire qu’il y a du travail à faire de la part des enfants et des adultes pour améliorer les choses. Les premières séances ont été dédiées à la discussion, afin que les enfants puissent exposer leurs points de vue, leurs expériences et apprendre les uns des autres. Nous avons aussi pris le temps de définir les concepts importants liés au sujet comme le sexisme, les préjugés, la discrimination et nous sommes allés voir (à travers des articles et des reportages vidéo) dans les autres pays, les initiatives qui favorisaient l’égalité fille-garçon.

DES PISTES DE TRAVAIL POUR RÉFLÉCHIR AUX INEGALITES

Nous avons aussi listé les sujets qui nous semblaient importants de développer pour améliorer l’égalité entre filles et garçons dans le quotidien.

La cour de récréation : une majorité de filles se sent exclue de l’activité foot qui semble être une activité récurrente dans toutes les cours de récréation de la ville de Rouen. Deux autres, trouvent que dans leur école l’activité foot est bien gérée (un animateur s’assure de la mixité et du respect des règles). Certains des enfants pensent que le foot prend trop de place à la récré. Les filles dénoncent aussi les remarques sexistes qu’elles entendent quand elles demandent pour jouer avec les garçons : « Le foot c’est pas pour les filles », « tu sers à rien sur le terrain », « t’es nulle ». Elles trouvent rabaissant de faire comme si les filles n’étaient pas capables d’être de bonnes sportives. Elles militent pour un partage plus équitable de la cour, pour plus de matchs mixtes et encadrés par un ou une animateur/trice
La gestion des émotions : Hamza a l’impression qu’en général les garçons ont plus de mal à gérer leurs émotions (comme la colère). Ils sont plus brutaux, font plus de bêtises et ont moins d’empathie que les filles. Nous sommes arrivés à la conclusion que ce n’était pas une caractéristique masculine puisque certaines filles pouvaient aussi être brutales ou colériques, mais que c’était dû à la façon dont on perçoit les filles et les garçons en France : un garçon est perçu comme fort et agité et une fille comme calme et émotionnelle. C’est un préjugé qui influe sur les comportements dès le plus jeune âge. Nous avons aussi discuté du fait que c’était mal vu pour un garçon de pleurer et qu’un garçon qui était doux et qui aimait les activités calmes (lecture, discussion…) pouvait être traité de fille et être mis à l’écart par certains garçons. Cela montre aussi qu’être une fille est rabaissant pour certains enfants. Le mot « fille » est ici utilisé comme une insulte entre garçons pour se dévaloriser.
Les inégalités de salaires entre hommes et femmes à l’âge adulte : Nous avons tenté à travers des ressources en lignes d’en comprendre les causes.
- La vie de famille qui passe avant la carrière pour beaucoup de femmes (congé maternité, élever les enfants…).
- Les préjugés : les filles sont vues comme moins compétentes par certains.
- Manque de confiance en soi des femmes pour demander une augmentation et défendre leur place dans le milieu professionnel.
- Des choix de métier moins rémunérateurs pour beaucoup de filles.

Les enfants ont proposé pour aider les filles, de mettre en place dans les écoles, des ateliers de confiance en soi ou de théâtre. Afin de leur donner plus d’opportunités d’apprendre à prendre la parole et se sentir fortes et sûres d’elles. Des ateliers yoga et gestion des émotions ont été proposé pour ceux qui avaient du mal à gérer la colère.

SILENCE PLATEAU, MOTEUR CAMERA, MOTEUR MICRO…ACTION…

Des séances ont aussi été consacrée à la prise en main du matériel vidéo et au travail d’écriture et de scénarisation. Nous avons aussi fait beaucoup de répétitions pour le tournage du premier épisode.